Boissy-Saint-Léger. Deux élus de la majorité municipale socialiste ont été exclus lors d’une commission fédérale des conflits, de même que plusieurs militants des sections de L’Haÿ-les-Roses et Fresnes. (LP/C.M.)
« Il y a des comportements qui ne sont pas acceptables dans la vie politique. Un parti n’est pas une amicale de joyeux boulistes », estime-t-on à la fédération socialiste du Val-de-Marne. Et dans l’esprit de la commission fédérale des conflits du PS, ces « comportements » peuvent être de soutenir une candidature dissidente lors des dernières élections départementales ou de créer un groupe au sein d’une majorité municipale socialiste.
C’est a priori le deuxième cas de figure qui a motivé l’exclusion, mercredi soir, de Nicolas Georges et Thérèse Lefèvre, élus à Boissy-Saint-Léger. Leur groupe Boissy Avenir n’avait pas voté le budget en conseil municipal. A priori car la convocation reçue par les élus évoque « le soutien à une candidature dissidente sur le plateau briard ». Sauf qu’il n’y en avait pas, raille Nicolas Georges, ancien proche du maire PS Régis Charbonnier : « Mais créer un groupe à l’intérieur de la majorité n’a rien d’illégaldonc ils sont obligés de se raccrocher à d’autres motifs », assure-t-il, contrairement à la position de l’appareil fédéral. Et l’élu désormais sans étiquette d’estimer « qu’entre ceux qui sont déçus et ceux qui sont exclus, il ne va plus rester grand monde » au parti socialiste.
La même commission a également exclu cinq ou six militants des sections de L’Haÿ-les-Roses et Fresnes qui avaient soutenu une candidature dissidente aux départementales. Tous ont un mois pour faire appel devant la commission nationale des conflits. E.M.
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